Fondée en 2002 par Frédéric Dawance, banquier humaniste, globe-trotteur et collectionneur, la maison Editions D, publiedes livres dans le domaine de l’ethnologie, de l’anthropologie, des arts primitifs ainsi que des ouvrages dédiés aux voyages et à la photographie.
Le 23 juin, Christie’s proposera à la vente à Paris la collection Michel Périnet d’art africain, océanien et amérindien : 61 œuvres emblématiques des arts extra-européens.
Né le 14 juillet 1930, Michel Périnet quitte l’école à l’âge de 14 ans pour devenir bijoutier. Son père décorateur l’envoie se former auprès de différents artisans. Dix ans plus tard, il s’installe à Paris où il devient antiquaire. En 1964, il (re)découvre l’Art Nouveau et le génie de Lalique, et contribue à lui seul à ressusciter ce style du début du siècle, alors démodé. Il fera de même avec l’école de Pont-Aven. En 2005, après avoir fait fortune, Michel Périnet ferme les portes de sa galerie et se consacre à ses collections.
En matière d’art, sa devise était simple : “Achetez toujours un objet au prix qu’il coûtera dans deux ans.” Avec cette approche, il s’est entouré de chefs-d’œuvre ayant en horreur les babioles.
Estimée de 19 à 23 millions d’euros, la soixantaine de lots d’une extrême qualité et aux meilleures provenances comprend une tête Fang ayant appartenu à Maurice de Vlaminck, un masque Dan qui a été la propriété d’Helena Rubinstein et d’Hubert Goldet, ainsi qu’un casque Kota qui jouxtait Les Demoiselles d’Avignon de Picasso chez Jacques Doucet.
Pour moi, ce sont naturellement les quatre objets de l’île de Pâques, que je me réjouis de découvrir à cette occasion : un rare pectoral Rei Miro, une très belle pagaie de danse, une statue d’homme-lézard Moai Moko et enfin un Moai KavaKava, figure emblématique du peuple RapaNui.
Le catalogue de la vente est en ligne sur le site de la maison de vente Christie’s
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Charles-Edouard Duflon, mon ami, nous a quitté.
Amoureux des mers du sud, passionné de beaux objets, libre penseur et libre acteur, Charles-Edouard était particulièrement attachant (malgré son franc parlé) et ne laissait personne indifférent.
Il était l’une des principales figures de l’art « tribal » à Genève et en Suisse. D’abord à la tête de la Galerie Témoin – fondée en 1947 par son beau-père Marcel de Schriver – puis du cabinet d’expertise Témoin. Les Editions D ont régulièrement collaboré avec Charles-Edouard Duflon, et en particulier sur l’ouvrage L’île de Pâques est ailleurs, et sur les catalogues Bijoux Polynésiens et Johan Waeber.
Cet « aventurier des temps modernes » possédait une excellente connaissance empirique des objets d’Océanie et d’Afrique. Il avait un œil aguerri qui lui permettait d’émettre une opinion sur tous les objets qui croisaient son regard. Toujours entouré de chefs d’œuvres et de jolies femmes, Charles-Edouard était un bon vivant et cela lui a sans doute coûté la vie.
Son ami Etienne Dumont a signé un beau texte que nous vous invitons à lire : https://www.bilan.ch/opinions/etienne-dumont/specialiste-de-lart-oceanien-le-marchand-charles-edouard-duflon-est-mort-a-geneve
Si sa disparition laisse un grand vide dans la communauté des spécialistes, amateurs et des collectionneurs, nos pensées vont à Agnès et Anne, ainsi qu’à ses trois enfants : Vincent, Eléonore et Anaïs.
Pour toute proposition ou demande d’information, n’hésitez pas à nous contacter. Nous nous ferons un plaisir de vous répondre dans les meilleurs délais.